31 août 2012

Le respect des droits des enfants en RDCongo un défit majeur à relever

Depuis plus de quinze ans, la partie Est de la République démocratique du Congo (RDC) vit dans une insécurité permanente, entretenue par de nombreuses milices locales et étrangères. Depuis avril dernier, la situation s’est empirée avec l’entrée en scène d’un nouveau groupe rebelle, “le Mouvement du 23 mars” (M23), bénéficiant du soutien militaire du Rwanda voisin, selon les experts des Nations unies.
Ce conflit a engendré plusieurs conséquences  humanitaires préoccupantes. Depuis le début du conflit, environs 500.000 vies humaines  sont en déplacement à l'intérieur du pays et particulièrement à l'Est sans assistance adaptées selon les derniers rapports des ONG humanitaire à Goma.
 En dépit de diverses dénonciations et condamnations des présumés auteurs dans cette fragilisation de la paix en RD.Congo, les populations civiles congolaises ne font que subir malgré une forte présence de la force des Nations Unies, une humiliation la plus épouvantable sans savoir sur quels saints se vouer.
D'aucun doute que dans une pire situation que celle  en RD.Congo actuellement, ce sont les enfants et les femmes les plus vulnérables. S'il faut le rappeler, la RD.Congo a marqué la dernière histoire par son taux de criminalité dans la violence sexuelle faite aux femmes. Le monde entier a officiellement reconnu la violence sexuelle faite aux femmes en RD.Congo  comme étant une "Épidémie".
Par ailleurs, si le respect des droits humains est loin d'être respecté en RD.Congo,la situation de protection des enfants et  la  promotion de leur droit, pendant ou après les multiples guerres en RD.Congo, est une question quasiment oubliée par les autorités ayant  en charge cette responsabilité.
A l'Est du pays notamment dans les Kivus, depuis le déclenchement du conflit armé entre l'Armée loyale et le M23 en avril dernier, le recrutement forcé des enfants dans les forces et groupes armé, l'une des pires crimes de guerre et crimes contre l'humanité a repris dans plusieurs localités et entretenu par les auteurs des conflits armés.

Au mois de juillet, dans la région de Bunagana, près de 200 enfants ont été enlevés par les groupes armés et ont été forcés à se battre à leur côtés a confirmé l'ONG Wold vision.
Selon nos sources de vérification sur le terrain.
Dans le même mois juillet, un jeune mineur de 14 ans a été victime du recrutement forcé intervenu dans son village à Rugari  et témoigne : Nous étions le soir à la maison, soudain, des militaires avec des armes se sont improvisés dans notre quartier et demandé à tous les garçons de ne pas bouger, sinon, on pourra tirer dans le dos. Nous étions 8 garçons restés immobiles, et ces militaires nous ont demandé de passer devant leur lignes, puis ils nous ont ordonnés de marcher avec eux en nous faisant transporter des cartons et des armes. Arrivé à leur Base, ils nous dit qu'ils avaient besoin de nous jeunes pour libérer le Congo. C'est la que j'ai réalisé que je vais être militaire contre ma vocation. Dix jours plus tard, j'ai tout fait pour m’évader quand il était mon tour d' aller chercher de l'eau à la source, profitant de l' état d'ivresse de tous les militaires de garde étaient.
Selon nos sources directes sur le terrain indique que, dans le territoire de Beni, dans le graben, sur l'axe ISALE, il s’effectue depuis juillet- août courant, un recrutement d'enfants par des éléments déserteurs issus de l'APC, l'ex branche armée du RDC/KML. Il y aurait environs 50 enfants dans ses rang militaires. Dans le sud de Lubero, vers Vurondo, une activité de recrutement d'enfants est entrain d'être réalisée,depuis août, par un groupe mai-mai de KIRURUKUKU. Envions 60 enfants sont signalés dans ses rangs.
Nous en appelons à la responsabilité des autorités militaires dans une flagrance comme celle la, qui va à l'encontre avec le principe de la convention internationale des droits des enfants(CIDE), pourtant ratifié par la RD.Congo. Il serait souhaitable que les autorités politico- militaires travaillent dans une étroite collaboration avec les associations de protection des enfants en vu de libérer ces enfants recrutés  le plutôt possible pour une prise en charge transitoire dans les structures habilitées. L'enfant n'a pas sa place dans l'armée plutôt dans sa famille et à l'école, ne cessent de le rappeler le président de l'Association EADEV.

EADEV-DRC
Augustin V 
Président