3 décembre 2014

Malgré le désarroi dans la région, les enfants du Club Mathias célèbrent la journée du 20 Novembre à Beni en RD.Congo!

Le vingt novembre de chaque année le monde entier célèbre la journée internationale des droits  l’enfant, date d’adoption par l’assemblée générale de l’ONU de la convention relative aux droits de l’enfant.
A Beni les activités commémoratives ont été organisées par les ONG, internationales et nationales membre du sous groupe de travail protection  œuvrant dans le domaine de la protection de l’enfance sous le thème principal « l’Education, un impératif pour le développement de l’enfant ».
A l’ouverture des céremonies, après l’hymne national,  le premier intervenant, le chef du bureau urbain de la  Division des Affaires Sociales a présenté son exposée suivi du représentant du maire de ville de Beni faisant ainsi  un état de lieu de la protection de l’enfant en ville de Beni
Jouissant de leur droit à la participation, 15 enfants, les ambassadeurs du club des enfants du Roi MATHIAS 1er, sous l’encadrement de l’ONG EADEV, ont joué un rôle considérable dans l’organisation des activités. Outre la célèbre présentation sous la scènette « Et si les enfants gouvernaient » en 2012, avec une profonde interpellation du monde adulte,les enfants du club ont organisé des jeux, des questions pour un champion inspiré des textes de la CDE.
 L’activité principale conduite ce jour d’honneur pour l’enfant a consisté à l’appréciation de la mise en pratique des engagements des pays ayant ratifié la Convention Internationale des Droits des Enfants(CIDE) en faveur de l’enfant depuis 25 ans.
Les enfants se sont eux-mêmes impliqués activement par des messages touchant adressés aux adultes spécialement liés a la situation que les enfants déjà vulnérables, sont entrain de traverser en DR.Congo en générale et surtout ceux de la province du nord Kivu, et particulièrement dans le territoire de BENI.
« Les enfants sont exposés à des massacres, abandonnés en situation de crise pour citer les événements récent du carnage des personnes par les rebelles assimilés aux ADF/NALU, lesquels  n’ont pas épargné plusieurs enfants décapités sans la moindre pitié. Autorités, ayez pitié de nous, soyez humains, laissez-nous devenir aussi adultes comme vous et assurer la continuité de la nation. En cas de conflit nous abandons l’école, nous devenons enfants soldats par force » Tel est l’extrait des messages !

La poursuite des festivités s’est faite  sur la production des spectacles honorés par les autorités locales, entre autre :

  •   Des jeux questions et réponse sur le contenu de la CIDE
  •  Des scénettes sur les abus commis à l’égard des enfants entre autres l’utilisation des enfants dans des forces et groupes armés et l’exploitation des enfants pour des faits économiques par des adultes
  •  Des messages de plaidoyers pour faciliter l’accès à l’éducation pendant les conflits armés : L’enfant devrait être considéré comme un membre de la croix rouge en cas de conflit armé.  
  • Des chansons et danses pour agrémenter la cérémonie.                                        Ainsi a pris fin cette journée historique à l’honneur de l’enfant où le Club Mathias s’est vu félicité et applaudit par une immense foule des assistants aux manifestations de la journée.

 Vive le club, vive les enfants du roi Mathias 1er 
Beni-RD.Congo

12 octobre 2014

DCR-PAMOJA, un programme phare d' EADEV porte déjà ses fruits dans la zone de Lubero.

Dans le cadre de son programme d'appui à l'éducation nationale mené conjointement avec le soutien de Save the children, DRC-PAMOJA, l'association EADEV a déployé ses efforts dans la formation professionnelle en apprentissage en métiers générateurs de revenus dans les centres de jeunes, conformément aux critères du programme et au choix des métiers par les bénéficiaires.
Dans la zone de Lubero, cible du programme DRC-Pamoja, elle est restée une zone principalement touchée par des guerres interminables dans la province entière du Nord-kivu depuis bientôt 20 ans. Ce phénomène fut un obstacle majeur  pour la scolarité des jeunes de cette région et la paupérisation totale des ménages suite aux conséquences de ces guerres. De ce fait, un paquet d'activités de réhabilitation est définit pour le programme visant d'une part l'appui à l'éducation de la jeunesse de cette zone à travers des centre de jeunes pour accéder à l'éducation normale, professionnelle et ou la remise à niveau. 
En cette phase d'activités mis en oeuvre dans les centres de jeunes  EADEV vient de réaliser un succès soutenable par des témoignages des bénéficiaires pour le changement et l'amélioration de leur quotidien, tel que le décrivent les deux filles bénéficiaires de notre action. 

ROSETHE MATHE: 
<<J’ai été bien encadrée pendant ma formation,  j’ai  acquis  des nouvelles connaissances que  Je n’avais jamais dues  apprendre.  Au bout de 6 mois de formation,  j’ai été perfectionnée   dans la réalisation des  recettes  diversifiées:( le samboussa, le gâteau de mariage, la macédoine, jus d’ananas, filet du poisson, beignet…).  Une fois la semaine, nous avons eu à suivre  également des   séances  sur l’éducation à la vie, le savoir vivre dans la société.   
Après 6 mois de formation assourdie, j’ai obtenu  un brevet de formation de 65,8%, a l’issu du jury organisé par la  DIVAS, le centre des jeunes en collaboration avec  EADEVEV, SAVE THE CHILDREN  et en présence des autorités Administratives   de la  cité  de Lubero. Depuis l'obtention de mon brevet en décembre 2013, je contribue désormais à la survie de notre ménage. Grace à mes notions apprises, je suis souvent sollicitée dans la cité pour rendre des services dans les restaurants de la cité. L’un des services  rendus  qui m’ a énormément intéressé est celui que j’avais vendu   à Monsieur  PILIPILI  en cité de  Lubero au prix de 5$ en  préparant le gâteau très  délicieux  de son mariage. Je travaille occasionnlement au restaurant "La FIDELE-Lubero qui me pait journellement 2$. Grace au plan d'action développé au centre de jeunes, nous parvenons à gagner 25$, une somme qui m'a permis d'augmenter mon capital en epargne à la coopérative AVEC COURAGE de Lubero>>

KAVIRA ESPERANCE   :     
<<Orpheline de ma mère  à l’âge de 17 ans, à la suite des  maltraitances  prolongées  de la part de mon environnement social,  je me suis   immoralement    comportée  dans la cité ;  et à  l’âge de 23 ans   je suis   tombée grosse. A   6 mois de grosse, je suis   partie avec l’auteur de cette grossesse, un militaire travaillant à l’auditorat militaire de Lubero à cette époque.  Suite aux  mutations intempestives  de ce militaire,   tantôt  à KIWANJA/RUTSHURU, KANYABAYONGA , KAYNA  ,  KIRUMBA , KASEGHE, j’ai sillonné  tous  les  coins de la province du Nord-Kivu.                                                                                  
                               
A neuf  mois de grossesse,  j’ai accouché d’un bébé garçon âgé de 2 ans aujourd'hui. Maltraitée   et surtout  fatiguée  jour pour jour , du comportement  agressif de ce militaire,  j’avais  décidé  de  rentrer  chez mes tuteurs avec  mon enfant.
Sensibilisée  sur le programme des  activités du projet PAMOJA par EADEV et Save the children, je me suis inscrite  dans la  filière de l’Art-culinaire pour l’apprentissage professionnel . Grâce à cette formation, j’avais appris des nouvelles connaissances  (la recette de Sambussa, du  keke, du  beignet, gâteau de mariage, pain ordinaire et bien d’autres). J’avais  également appris  des notions sur le savoir vivre en société, l’hygiène et l’éducation à la citoyenneté.  Après l’obtention du  brevet de formation en Décembre 2013 avec 62%, je suis maintenant  utile dans la société, je participe désormais à la survie de notre ménage à travers   mon savoir faire en art-culinaire.  Je suis jour pour jour , connue  parmi  les  ménagères , et  je rend service à plusieurs personnes  dans la cité.  Je passe   toute ma journée au centre des jeunes de Lubero  où  nous développons notre plan d’action Art –culinaire. Nous y préparons de  beignets, du pain, du jus  et du repas pour la réception de différents clients qui  sollicitent   notre service. Nous nous réunissons à la fin de chaque mois pour  partager les recettes mensuelles après avoir gardé quelque chose dans la caisse de notre centre. Je viens de recevoir aujourd’hui ,une somme de 25$ pour le service rendu  au courant de ce mois d’Août 2014 . Cet argent va contribuer a ma survie et celle de mon enfant.Pour cet enfant j’ai déjà ouvert un compte  dans l’ AVEC  BUZIBITI de Lubero. 
Je remercie infiniment  EADEV, SATHE THE CHILDREN, le comité du centre, ma maîtresse formatrice qui se sont beaucoup soucie de ma formation sans oublier les collègues   jeunes  avec qui j’ai passe 6 mois de formation pour leurs encouragement tout long de cet apprentissage.>>

Sont des témoignages encourageants pour notre vision qui met l'éducation en avant- plan pour le changement, non seulement de la mentalité, mais aussi contribuer à l'amélioration des conditions de vie à travers des programmes de formations professionnelles.

Service de communication EADEV
Oscar KATUSELE








                        

2 septembre 2014

L’éducation pour tous, un défit majeur pour le programme d'éducation scolaire national en en RD.Congo

La fermeture de l'année scolaire 2014-2015 à Oicha
A la veille de la rentré scolaire 2014-2015, l'association EADEV s'emploi dans une évaluation pré-scolaire dans les zone les plus reculées de l'Est de la République démocratique du Congo en vu de poursuivre son objectif, celui de contribuer à la promotion du programme d'éducation scolaire  non discriminatoire pour tous les enfants.
A l'Est, comme à l'Ouest du pays, le programme national d'éducation scolaire connait un  décalage impressionnant, qui s'identifie comme un grand défit du programme conformément aux objectifs du millénaire.
Dans cette démarche, EADEV a porté son choix d'évaluation dans la partie Nord-Est de Beni, plongé dans des opérations militaires de chasse à l'homme, la rébellion Ougandaise, ADF-NALU.
L'équipe des évaluateurs sur l'axe Kamango-Watalinga-Beni
















  • Brève présentation de la chefferie de Watalinga
La collectivité chefferie de Watalinga est une Partie de la RD.Congo, Province du Nord-Kivu. Elle est située précisément au nord-est du territoire de Beni. Elle est confinée entre les monts Ruwenzori, le parc des Virunga et l’Ouganda. Cette chefferie a été reconnue par le gouvernement colonial Belge depuis 1929 et a connu la succession de plusieurs chefs coutumiers suivants(1) MUTUEJI SAAMBILI, MUTUITI,SAAMBILI,3) MULYANGUHA SAAMBILI, MULANJUBHA SAAMBILI, BAMUKOKA SAAMBILI (2), l’actuel.
La collectivité chefferiecomprend 25 localités qui forment trois groupements à savoir :
1. Groupement de WATALINGA, 9 localites : Kamango, Bundiguya, Ndama, Bwuisegha, Bukonko, Mpoku, Bovata, Kibele et Kitimba.
2. Groupement de BAHUMU, 9 localites : Kinzanzaba, Bughando, Mampopya, Ndibha, Kitsanga, Mulopya, Tingba, Gawa, Agone
3. Groupement BAWISA, 7 localites : Kahondo, Nobili, Nsungu, Kisegheta, Matholu, Lwanoli et Kombo

Cette zone, de la RD.Congo, précisément en territoire de Beni est restée pendant plus de vingt-cinq ans, un fief de la rébellion du groupe armé  d’origine ougandaise ADF-NALU. Ces rebelles ont donc assujetti la population par des actes de terreur  avec un activisme grandissant qui ont occasionné un déplacement massif des populations vers le territoire ougandais et les localités voisines à la chefferie de Watalinga depuis les dernières années.
Toutes ces localités ont été touchées par les actes de barbarie des rebelles notamment les attaques contre les civiles, l’enrôlement des enfants et adultes dans leurs rangs, les meurtres des civiles, des leaders locaux ainsi que leurs dépendants, les enlèvements, la restriction de la population à accéder à leurs propres champs, aux écoles et hôpitaux et bien d’autres violations non reprises sur cette liste qui n’est surtout pas exhaustive.
L’éducation scolaire est restée dans cette partie du territoire de Beni non accessible étant donné qu’une grande partie des écoles des grandes agglomérations de la chefferie n’a pas échappé aux attaques régulières et occupations perpétrées des rebelles ADF. 
Une école abandonnée à Watalinga-Beni
Selon les informations recueillies de l’EPSP (division de l’enseignement primaire, secondaire et professionnel) et des rapports d' évaluations rapides menées par EADEV dans cette zone, douze écoles de  l’axe routier Mbau-Kamango-Nobili ont fermé leurs portes avant la fin de l’année scolaire 2013-2014 suites à des actes de vandalisme commises par des rebelles. Des pillages les manuels scolaires, les enlèvement des enseignants et élèves, incendie des salles de classe, destruction des infrastructures et installations sanitaires, occupation momentanément des salles de classe  ont caractérisé ces crimes odieux que connait les populations dans cette zone. Les écoles les plus touchées ont été l' EP: KINZIKI, ANGAVE, TOTOLITO, KATIBOMBO, KIVU.


Une école primaire d'urgence, abandonnée en zone de Watalinga-Beni
Les opérations militaires menées par les FARDC depuis janvier courant  contre les rebelles ADF-Nalu  ont abouti à un calme relatif pour garantir totalement une rentrée scolaire 2014-2015 sûre, si ce n'est qu' une reprise timide des quelques activités dans les localités concernées visiblement entourées par des menaces.  
Outre la vulnérabilité des populations dans ces zones, on peut constater une situation de précarité permanente dans laquelle se trouvent les ménages pour assouvir aux besoins de la rentrée scolaire des enfants dont la majorité de la population est quasiment en retour de leur fuite des combats sans aucun soutien si accompagnement . 
Cette évaluation de notre équipe de suivi et évaluation des activités de EADEV s'est inscrit dans l'objectif de faire un état de lieu des infrastructures scolaires dans la zone après les événements terrible vécues par les populations, ensuite mener un plaidoyer auprès des autorités politico-administratives, scolaires, les organisations de la société civile,  pour qu'un effort commun soit déployé enfin de retablir le droit à l'accès à l'éducation scolarité des enfants dans un environnement sûr soit garanti.
Malheureusement,le résultat de notre évaluation démontre  que la rentrée scolaire dans cette région( Watalinga-Kamango-Nobili) reste en ces moments hypothétique vu l’état actuel des infrastructures  et les conditions présentes dans lesquelles les écoles doivent fonctionner. Il est  impérieux  que des grands efforts soient un déployés par tous les acteurs (sécuritaire- réhabilitation des salles de classe-Appui aux parents) .

Publié par le Département de communication EADEV-DRC

3 juin 2014

Urgence de vaccination des nouveaux- nés au Nord-Kivu

Vaccination des nouveaux-nés
" Mieux vaut prévenir que guérir" disent les personnels de santé"!!

Quelque soit leur revendication, les personnels soignants, dans l'exercice de leur métier noble, ne devraient pas perdre de vu que celui-ci est régit par une déontologie extraordinaire fondée sur un serment presque universel, dit d'Hippocrate: 
"Devant l'effigie d'Hippocrate, je promets et je jure, au nom de l'Être suprême, d'être fidèle aux lois de l'honneur et de la probité dans l'exercice de la médecine.Je donnerai mes soins gratuits à l'indigent et n'exigerai jamais un salaire au-dessus de mon travail. Admis dans l'intérieur des maisons, mes yeux n'y verront pas ce qui s'y passe ; ma langue taira les secrets qui me seront confiés et mon état ne servira pas à corrompre les mœurs ni à favoriser le crime. Respectueux et reconnaissant envers mes Maîtres, je rendrai à leurs enfants l'instruction que j'ai reçue de leurs pères". Que les hommes m'accordent leur estime si je suis fidèle à mes promesses. Que je sois couvert d'opprobre et méprisé de mes confrères si j'y manque. » ( Extrait du serment qui devrait animer la conscience des personnels soignants, au delà de leur attente financière....)

Dans la province du Nord-Kivu en général et en ville de BENI et ses environs en particulier, on constate actuellement une absence de  vaccination des femmes enceintes et des bébés il y a plus de trois mois  . Cette crise est due au déclenchement d'une grève des infirmiers suite au détournement de leurs primes et la demande de revalorisation de leurs salaires depuis bientôt 7 mois. Tous les services sont paralysés et le plus touché est de celui de la prévention (vaccination). 
Comme conséquence, les nouveaux-nés et femmes enceintes courent un grand de risque d’être infectés  par les infections tels que le tétanos et autres virus contagieux auxquels sont exposés les bébés(varicelle, rougeole, coqueluche, poliomyélite, ect.)

Ainsi,le réseau d'association de protection de l'enfance de la province du Nord-Kivu s'inquiètent pour l' inaction des autorités sanitaires(Ministère de santé)  au point d'exposer les vies des enfants et des femmes à l'irréparable. Les associations de protection de l'enfance lancent donc un appel à tous les partenaires pour une mobilisation et une sensibilisation  contre ce fléau qui se dessine par manque de vaccin dans cette région endémique de virus cités c-haut.

"La santé de l'enfant nécessite une protection dès sa conception"!

EADEV-DR.Congo
Lien utile:   http://radiookapi.net/societe/2014/05/12/nord-kivu-les-infirmiers-poursuivent-leur-greve-entamee-depuis-7-mois/#.U44pAnJ_uw8

2 juin 2014

EADEV participe au séminaire international JANUSZ KORCZAK -2014 à la mission permanente de la République de Pologne au Nations Unies à Genève

JANUSZ KORCZAK( 1878/9-1942) le pionnier juif polonais sur les droits de l'enfant conformément à la Convention des Nations Unies sur les droits de l'enfant. Un séminaire est organisé chaque année pour mener une réflexion au tour de sa conception des droits des enfants.


Pour l'année 2014, le séminaire s'est inscrit dans l’esprit de l’article 2 de la convention internationale de droits de l’enfant, en son alinéa 2. Il a accueillis plusieurs associations et agences de Nations Unies pour une réflexion profonde sur l’éducation inclusive sans  discrimination.
« 1. Les États parties s'engagent à respecter les droits qui sont énoncés dans la présente Convention et à les garantir à tout enfant relevant de leur juridiction, sans distinction aucune, indépendamment de toute considération de race, de couleur, de sexe, de langue, de religion, d'opinion politique ou autre de l'enfant ou de ses parents ou représentants légaux, de leur origine nationale, ethnique ou sociale, de leur situation de fortune, de leur incapacité, de leur naissance ou de toute autre situation. 2. Les États parties prennent toutes les mesures appropriées pour que l'enfant soit effectivement protégé contre toutes formes de discrimination ou de sanction motivées par la situation juridique, les activités, les opinions déclarées ou les convictions de ses parents, de ses représentants légaux ou des membres de sa famille. » intégralité de l'article 2 de la CIDE.

Le programme d’appui à l’éducation que mettent en place EADEV-Save the Children dans la Province du Nord-Kivu, en République Démocratique du Congo, s’inscrit également dans cette perspective, en vu d'apporter notre contribution à cet objectif noble du millénaire visant « l’éducation pour tous » et sans discrimination. 
Invité  par  International Janusz Korczak et soutenu par l’Association Française Janusz Korczak, EADEV a été représenté par son président, M. Augustin VWALUMA pour une présentation sommaire de ses activités sur le terrain et ce, spécialement liées à son programme " d'appui à l'éducation scolaire et l'éducation à la citoyenneté. 
  • Brève présentation du contexte du programme 
L’éducation en général étant un levier du développement,la thématique « Education » fait un champ de bataille de l’Association EADEV pour le développement des enfants.
En République Démocratique du Congo,l'éducation reste un secteur qui n’évolue pas en fonction de son importance malgré les progrès renseignés dans plusieurs rapports( ISSPOU-le rapport de la visite du Premier ministre congolais à Mascate ect.). La dernière enquête sur les enfants et adolescents en dehors de l’école, réalisée par  l’Institut de science des populations de l’Université de Ouagadougou (ISSPOU), en appui de l’Unicef et de l’Unesco de 2012,démontre que le taux de scolarisation est passé de  38,5% des enfants non scolarisés en 2007 à 28,9% en 2012 pour les enfants en âge scolaire normale (5 à 17 ans). De cette évolution, 52,7% sont des enfants adolescentes filles non scolarisés, soit plus de la moitié. En outre, la même enquête renseigne que La proportion d’enfants non scolarisés est non seulement plus forte en milieu rural (33,4 %) qu’en milieu urbain (20,0 %), mais aussi dans les milieux où les conflits armés sont récurrents ainsi que dans les milieux en proximité des mines. A titre illustratif, le Nord-Kivu est placé en première proposition du taux élevé des enfants et adolescents non scolarisé soit 43,9 % suivi du Katanga (34,8 %). Plusieurs raisons peuvent expliquer ces phénomènes :
*Sociopolitique : Non application effective de la loi de la gratuité de l’école primaire des enfants, le manque d’infrastructures scolaires conséquentes,  les conflits armés récurrents dans certaines régions.
*Socio économique: la pauvreté dans les ménages,l'utilisation des enfants dans des activités rémunératrices.
*Socioculturelle:  la discrimination par ignorance dans la scolarité des enfants, les mariages précoces, le manque d’instruction des parents, etc.…
 Ces phénomènes s’apparentent nettement aux réalités dans nos zones d’intervention dans le Nord-Kivu, où effectivement le taux des enfants non scolarisé est fort élevé. 
  • Notre action concrète sur terrain:
EADEV participe au programme national d’éducation depuis 2010 en partenariat avec  Save the children International au N-Kivu, à travers un vaste projet dénommé « DUTCH CONSORTIUM FOR REHABILITATION,DCR », pour une duré de 5ans. Exécuté en zone de Lubero depuis 2010 en consortium de quatre organisations, Care international, Save the children international, Zoa et HealthNet TPO), le projet est axé sur 3 principaux objectifs ci-après:
1° Faciliter l’accès à l’éducation pour tous les enfants, 
2°  Améliorer les conditions de vie de base de la communauté,
3° Stimuler et contribuer à la bonne gouvernance dans des écoles.
Pour participer à l' atteinte de ces objectifs majeurs du projet, EADEV conduit un paquet d’activités, impliquant les communautés et les enfants, notamment, la réhabilitation ou la construction des écoles, l’alphabétisation et l’apprentissage au métiers générateurs des revenus, appui formative au comités de gestion des écoles pour une bonne gouvernance.
  • Action transversale
Outre l’appui à l’éducation scolaire, EADEV mène de manière transversale les activités d’éducation à la citoyenneté, réalisées par les enfants eux-mêmes au sein de leur club dénommé« Mathias 1er ». Avec l’appui pédagogique et financier de Save the children et de l’Association Française Janusz Korczak , cette structure  représente un cadre, mis en place par les enfants qui leurs permet de s’exprimer librement sur leurs droits à travers des émissions radio . Le droit à l’éducation sans discrimination, l’éducation à la paix, la prévention et gestion de conflits par le dialogue, diverses dénonciations des abus dont ils sont victimes à l’école, le manque du respect des adultes à leur égard font essentiellement la chronique de la présentation des émissions.
Le comité restreint du club Mathias en réunion dans l'enclos d'EADEV-Beni















  • Soutenir l’éducation inclusive sans discrimination dans notre programme
L’inexistence de la gratuité de l’école primaire des enfants et son caractère obligatoire, la détérioration des infrastructures scolaires dans certains villages éloignés de nos axes opérationnels ne facilitent pas l’accessibilité à l’école des enfants vivants dans ces endroits reculés.  Sont là les questions adéquates à résoudre en amont, et qui sont la cause de cette moindre évolution dans le secteur.
Malgré notre mobilisation communautaire pour le retour sur le chemin de l’école des enfants, les plaidoyers menés par les enfants eux-mêmes à travers leur club dans des émissions radio, il est vraisemblablement que  l’éducation pour tous reste un concept non encore très bien intégré dans le programme national d’éducation sur toute l’étendu de la République Démocratique du Congo. 
L’éducation inclusive est un concept  qui renforce l’esprit du  2ème article de la CIDE, en son alinéa 2, prônant le droit à l'éducation à tous les enfants quelque soit leur situation. Néanmoins, le concept semble encore très peu d’application au sein de certaines sociétés. Entre les sociétés développées et celles en voie de développement, nous pouvons noter malheureusement un  décalage important dans la considération de la problématique. Dans les premières(sociétés développées), il se fait constater plusieurs barrières liées aux faits sociaux tels que, la différence culturelle, les injustices, l’hypocrisie ect. Par contre dans les deuxièmes sociétés, appelées en voie de développement, il s’explique par le manque de volonté politique de rendre obligatoire l’éducation scolaire primaire des enfants, la pauvreté dans les ménages, l'utilisation des enfants en âge scolaire dans les activités rémunératrices  ect.
Ces inégalités  sont souvent à l’origine d’une éducation non inclusive. Et pourtant, nous pensons que, «  si l’éducation dévient effectivement inclusive, nous parviendrons à une société inclusive » sans inégalité de droits.
Comme nous le faisons à Lubero, au Nord-Kivu avec des classes de rattrapage(ALP) pour les enfants démunis, l’éducation inclusive traduirait une adaptation du système éducatif à l’environnement des enfants et non penser à le faire pour intégrer les enfants dans le système éducatif. Ce schéma faciliterait l’éducation pour tous sans aucune quelconque barrière. Ce qui rejoindrait ce que disait Janusz Korczak: « Pour changer le monde, il faut  d’abord changer l’éducation ».
Dès lors, une bonne enfance peut  se construire sur base d' une bonne éducation scolaire et familiale pour construire des adultes responsables. Tel est la vision profonde de notre action.
Genève, le 31 mai 2014
Augustin VWALUMA
EADEV-DR.Congo

Liens utiles:(1) http://www.unicef.org/drcongo/french/media_6380.html

13 mai 2014

Réalisation du Club Mathias 1er en 2013

Crée en 2012, après le succès réalisé par les enfants dans la participation active au lancement de l’année Janusz Korczak, à Beni en RD.Congo, à travers la production de plusieurs spectacles inspirés du roman du roi Mathias 1er, le club d’enfants dénommé « Roi Mathias 1er » a vu le jour en décembre de la même année. Il compte 100 enfants de 8 à 15 ans, encadrés par Gustave BANDIBABUSIRWE dans l’organisation des réunions d’échanges autour des questions essentiellement traitant des droits des enfants ainsi que culturelles.
Le programme tracé et les objectifs que le Club s’est assigné pour l’année 2013 sont basés sur trois volets d’activités : le droit à l’éducation pour tous, l’éducation à la citoyenneté, et la sensibilisation sur la non-utilisation des enfants par les forces et groupes armés.

Éducation scolaire 
S’appuyant sur la disposition légale  donnant droit aux élèves d’instituer des comités des élèves au sein des Établissements scolaires, le Club des enfants du Roi Mathias 1er a accompagné cinq écoles, ci-après : l’Institut KISOLEKELE, l’Institut MALEPE, l’Institut AMKENI, COMPLEXE SCOLAIRE MUSAYI et enfin l’EP MABAMBILA pour leur installation. Les 100 enfants du club du Roi Mathias 1er, se sont répartis dans les écoles et ont constitué cinq comités d’élèves dans les écoles ci-haut citées.
Visite du club Mathias dans les écoles 

L’objectif de cette présence dans des écoles était de sensibiliser et de travailler avec les différentes directions et des élèves élus par leurs camarades. Ces travaux ont concerné pour la plupart la lutte contre des abus et des mauvais traitements des enfants dans des milieux scolaires. Ceux qui concernaient la discrimination dans les inscriptions des enfants à l’école, les facteurs favorisant la réussite à l’école, le Règlement d’ordre Intérieur dans une école et son importance, les droits des enfants à être respectés, les pires formes de travaux faits aux enfants ainsi que les punitions au fouet ont fait spécialement l’objet des échanges avec les autorités scolaires.

L’éducation à la citoyenneté 
Dans cette approche, les enfants se souviennent toujours de leur pièce de théâtre présentée en 2012 sous le thème « ET SI LES ENFANTS GOUVERNAIENT ». Par cette mise en situation, le club d’enfants du Roi Mathias 1er veut transmettre aux enfants un éveil de conscience pour un changement de mentalité dans la façon de voir les choses et les attitudes à entreprendre dans diverses situations en tant qu’acteurs du changement sociétal.
C’est pourquoi, en partenariat avec la RTR (Radio Télévisons Rwanzururu) une radio locale qui couvre les villes de Beni, Oicha, Mangina, Bulongo et les environs, le club d’enfants du Roi Mathias 1er fait passer ses émissions chaque samedi de 16h30 à 17h en touchant un large public. L’objectif de cette activité est l’initiation des enfants aux valeurs de la démocratie, telle l’éducation à la vie communautaire, l’éducation à la paix, le sens de responsabilité, de la gestion des biens publics et communautaires, avec un accent particulier sur les droits et les devoirs.
Les enfants du Club Mathias 1er tiennent l’antenne

















La sensibilisation sur le non-recrutement et utilisation des enfants au sein des forces et groupes armés 
Avec un regard sur la protection de l’enfant, à l’occasion de la commémoration de la 24ème session de la journée du 20 novembre organisée autour du thème de la compagne nationale « PLUS JAMAIS DES KADOGOS  DANS DES GROUPES ARMÉS », le club d’enfants du Roi Mathias 1er a présenté devant un public d’environs 400 enfants et adolescents de différentes écoles une pièce de théâtre, intitulée « LE DROIT DE l’ENFANT AU RESPECT », et des poèmes sur les « KADOGOS ». (kadogos traduit"enfants soldat"s en swahili)
Ces deux présentations ont montré au public le danger que courent les enfants en ce moment où ils se trouvent exposés à l’enrôlement dans les rangs des forces et groupes armés et à l’exploitation abusive.
En présentant cette pratique criminelle sous forme des sketchs, les enfants souhaitent vivement inviter les autorités locales à s’impliquer activement dans la lutte contre ce phénomène désastreux pour la nouvelle génération.
Saisissant l’occasion de leur journée, les enfants du club Mathias ont profité de la visite au centre du jour-EADEV de Madame Leilla Zerrougui, Secrétaire Générale adjointe des Nations Unies en Charge des enfants en zone de conflit et de Barbara, Représentante Pays (RDC) de l’UNICEF pour passer des messages de plaidoyer d’appui à la promotion de leurs droits. Accueillies par les enfants de notre centre du jour, le 22 novembre 2013 en marge de la célébration de la journée commémorative du 24ème anniversaire de l’adoption de la CDE (Convention des NU relative aux droits des enfants) en leur adressant le message d’un cri de détresse : « Que finisse la guerre à l’est de la RDC, que finissent le recrutement et l’utilisation des enfants par les forces et groupes armés et autres abus commis à l’endroit des enfants (viol, enlèvement, etc.) ».
                                       Visite de la Responsable N°1de l'Unicef en RDC du Centre de Jour EADEV des enfants ex-soldat le 22 novembre 2013 à Beni
Parties prenantes aux activités
Pour une période correspondant à l’année civile 2013, les résultats ci-haut atteints sont l’œuvre de la collaboration étroite avec le parlement d’enfants de Beni, les radios communautaires de Beni, les gestionnaires des écoles où nous réalisons les activités.

Aperçu financier de l’action
Avec l’appui financier de nos partenaires, notamment, Save the children International (SCI) et l’AFJK (Association française Janusz Korczak) qui sont intervenus respectivement à la hauteur de 11,6 % et 9,6 % sur l’ensemble du budget de l’action, la participation d’EADEV par les fonds propres ont été de 23 %. D’où un déficit budgétaire de 55,8 % du budget annuel arrêté à 5.170 USD.
Néanmoins, nous reconnaissons particulièrement notre partenaire historique (SCI) pour sa participation considérable à la réalisation de cette action transversale à notre programme régulier d’appui à l’éducation, définis dans le cadre de notre collaboration pour l’année 2013.
Par ailleurs, la participation de notre partenaire AFJK à cette action a beaucoup été soulageant car arrivée au bon moment où nous étions dans une désolation vis-à-vis des enfants acteurs de leur action. Elle a été pour EADEV, non seulement un cachet, mais plutôt un feu vert nous garantissant la poursuite de notre bataille pour la pérennisation de l’héritage Janusz Korczak.

Les difficultés rencontrées :
•Insuffisance des moyens financiers pour la production des séries télévisées des actions des enfants du club à des télévisions locales.
•Manque d’outils et équipements du club pour la gestion des données (Kit ordinateur, caméra et CD).

Perspectives 214
L’inspiration de l’héritage de Janusz Korczak par les enfants réunis au sein du club Mathias pour interprétations son roman « le Roi Mathias 1er » est un projet très ambitieux qu’EADEV reste déterminée à accompagner les enfants dans la pérennisation de cette structure (club), considérée comme tribune libre offerte aux enfants pour la promotion de leurs droits.
Au cours de cette nouvelle année 2014 nous souhaitons poursuivre cette œuvre avec une vision plus particulièrement axée sur :
•L’appropriation des acquis du projet par les enfants eux-mêmes,
•L’érection d’un centre communautaire pour la lecture au profit des jeunes et adolescents, dénommé « JANUSZ KORCZAK ».
•L’intensification des productions théâtrales, conférences-débats sur le thème : « les enfants, acteurs de la transformation de la société » du séminaire CATS,
•Le montage et visualisation des vidéo-séries,
•La production des messages invitant les jeunes à la prise de responsabilité,
•L’organisation des sorties d’échanges culturels entre les jeunes des communautés de Beni en particulier et dans la région en général.

Publié par Gustave BANDIBABUSIRWE
Encadreur du club

30 avril 2014

L'Association EADEV appui le programme national d’éducation scolaire des enfants à l'Est de la RD.Congo

Actions
Depuis bientôt 4 ans, l'organisation Enfants pour l'avenir et le développement-EADEV en sigle, participe au programme  d'éducation scolaire en partenariat avec Save the children international, dans la province du Nord-Kivu, en territoire de Lubero en République Démocratique du Congo.
Ce programme de grande envergure s'inscrit dans le cadre d'un vaste projet dénomme " DUTCH CONSORTIUM FOR REHABILITATION",DCR en sigle, pour une duré de 5ans, exécuté en zone de Lubero depuis 2011 en consortium de quatre organisations, notamment, Care international, save the children international, Zoa et HealthNet TPO). Les organisations de mis en oeuvre ont également quatre objectifs communs repartis dans différentes zones d'intervention:
1° Faciliter l'accès aux service de base
2° Améliorer les conditions de vie de base de la communauté
3° Améliorer la gouvernance communautaire
4° Travailler en système sectoriel fonctionnel
Dans ce vaste projet, Save the children international, intervient dans le programme d'appui à l'éducation scolaire en faisant participer les organisations locales de la société civile ayant de l'expérience confirmée dans le domaine. De ce fait, les organisations locales, EADEV et BENENFANCE ont été préférablement sectionnées par Save the children dans la conduite du dit programme, en se basant spécifiquement sur les objectifs ci-hauts cités:
a) Faciliter l'accès aux service de base:  
Avec le financement SCI, cet objectif est suivi en mettant en oeuvre les activités suivantes:
* Mise en place des centres de jeunes où se développe l’alphabétisation et l'apprentissage professionnel au profit des jeunes démunis. Deux centres sont à ces jours opérationnels en cité de Lubero et dans le village de Kaviseghe.
*Mise en place d'un centre de formation d'enseignants, CFE, visant l'amélioration de la qualité de l'enseignement dans les écoles ciblées. Avec cet appui, un recyclage et une formation continue des enseignants est fourni dans un CFE à Kipese.
* La construction et la réhabilitation des écoles(apanage de Save the children international)
Un chantier de construction d'une école à Lubero, appui de Save the children

















*Doter les Centres de formation d'enseignants(CFE) et ceux des jeunes d'équipements nécessaires à l'apprentissage( ouvrages, matériels scolaire ect..)
*Sensibilisation communautaire sur l'importance de l'éducation scolaire, en mettant l'accent sur la promotion de l’éducation scolaire pour tous, sans discrimination entre filles et garçons ou enfants vulnérables, conformément à la convention internationale des droits des enfants.
*Mise en place des ALP(Accelereted Learning Programm) définies comme des classes de rattrapage pour les jeunes en âge scolaire dépassé, mais qui sont encore actifs dans l'apprentissage scolaire.
*Mise en place des clubs et comités des élèves dans les écoles. Sont des espaces d'échange entre enfants dans l'exercice de leur droits, expression libre, abus de droits dont ils sont victimes. 
*Formations des élèves, des enseignants et parents sur les droits des enfants. Cette approche vise à faire un suivi sur l’état de lieu des droits des enfants en milieux scolaires, familiales et communautaires en vue de promouvoir un environnement protecteurs.
b) Améliorer les conditions de vie de base de la communauté:
Dans le cadre du programme "Education", cet objectif vise un apprentissage à l’auto-prise en charge des jeunes par des métier spécifiques. Il s'agit notamment de mettre en place des activités génératrices des revenus pour les jeunes.
c) Contribuer à la bonne gouvernance communautaire:
Par un effort conjugué entre acteurs impliqués dans le programme, nous nous efforçons à participer à la bonne gouvernance dans les communautés en proposant la création et des formations des comités des parents d'élèves(COPA) et des comités de gestion scolaire,(COGES) en vu de renforcer leur rôles et responsabilités dans la gestion des écoles. Ces comités reçoivent notre appui permanent dans leurs initiatives de développement des écoles. Les jeunes en reçoivent autant dans les centres de jeunes pour une bonne gestion de ces structures.
De manière transversale, EADEV, organise des sessions d’échanges entre COGES et autorités locales pour la vulgarisation des textes légaux liés à la scolarité primaire et la gestion des écoles.
Ces objectifs sont poursuivis avec un appui conseil de l'EPSP, la division de l'enseignement primaire, secondaire et professionnel sans pour ne pas nous substituer à l'Etat congolais dans ses responsabilités.
A titre illustratif,ci-après le tableau  des partenaires appuyés par notre action dans le cadre du programme DRC-Education:
En cité de lubero, 11 communautés, entre autres l'Ecole Primaire (EP) MASEMI,MUVALE, VITIMBA,MUCHUNGAJI MWEMA,et le centre de jeunes.
En localité de KIPESE, EP KIPESE et le CFE-KIPESE , EP-KATAMBI, EP-MUEWA, SINANDUGU, MASALI, KAVISEGHE et un centre de jeunes. EP-KASINGA, EP-VUSANGA, EPWANAMAHIKA, EP ILAMBULA, EP-KITOBO, EP-MUTSWAMBI, soit 17 écoles primaires, 1 centre formation d'enseignants et 2 centres de jeunes.
EADEV Avec DRC= tous les enfants à l'école pour préparer et construire leur avenir!!
Publié par Augustin VWALUMA
(PCA-EADEV)

L'ONG-D EADEV participe à la crise humanitaire à WATALINGA


  • Contexte sécuritaire de la zone:

C'est depuis décennie que le groupe rebelle ougandais-ADF/NALU seme la terreur dans le Nord-est du territoire de Beni en collectivités et secteurs de Bashu, Ruwenzori, Mbau et Watalinga. Le groupe brillaient toujours par des actes des pillages des produits champêtres, d’élevage et de commerce, des enlèvements des ménages entiers, enfants et adultes indistinctement, des meurtres ainsi que des mutilations des paisibles paysans. Ce mode opératoire s’exprimait rarement par des tentatives d’occupation des entités. Depuis 2011 les derniers rapports de la société civile du territoire de Beni parlent d’au moins 500 personnes enlevés par ce groupe armé.
Historiquement la population des toutes ces contrées ci-haut cités vit essentiellement de l’agriculture, avec comme voie d' évacuation de ses produits, la ville de Beni et parfois en république Ougandaise, qui partage avec elle 2 frontières dont l’une à Kasindi/Lubiriha (secteur de Ruwenzori) et l’autre à Nobili (collectivité des Watalinga). Du riz, des bananes et autres cultures vivrières sont complétés par du cacao, aujourd’hui très rentable comme culture industrielle grâce à l’implantation dans la région de l’entreprise ESCO KIVU qui en assure la vulgarisation, l’accompagnement des agriculteurs jusqu’à l’achat des récoltes. C’est cette agriculture qui permet aux ménages d’accéder aux services de base : scolarisation des enfants, soins médicaux, alimentation et logement décent.

Aperçu des champs de cacaotiers abandonnés
 En date du 11 juillet tout a changé soudainement avec un assaut de ce groupe armé ADF/NALU et alliés , les rebelles El shebab sur la localité de KAMANGO, chef lieu de la collectivité chefferie des Watalinga, collectivité bastion de ce groupe armé. L’occupation de Kamango n’était pas de longue durée car le lendemain 12 juillet les forces loyalistes avaient repris le contrôle de la cité pillée de fond à comble.
Le bilan de cette attaque est très lourd, le bureau central de la zone de santé (BCZ) qui devait lancer une campagne de vaccination le lendemain est totalement vidé de tous les produits et matériel de vaccination y compris du carburant pour maintenir la chaine de froid.

 Au niveau du bureau de la BCZ il n’est resté que quelques  archives détruites et éparpillées, quelques aiguilles destinées à la vaccination du 12 juillet ainsi que quelques calendriers muraux, vitres et portes cassées et restées béantes                                        (Photo du constat fait par l’équipe mixte EAD et Save the Children sous le guide du chef de collectivité le 10 Octobre 2013)
La crise humanitaire a connu son point culminant car toute la population du chef lieu KAMANGO s’est déversée sur les localités voisines dont NOBILI qui a eu à gérer les activités administratives, médicales (zone de santé) jadis opérationnelles à Kamango et le gros de la population déplacées. D’autres zones de forte concentration des déplacés sont restées Lwanoli, Kikura, voire le territoire ougandais où un camp des réfugiés a été installé. 




  




Ici l'image des bâtiments de l’EP Lwanoli transformés en dortoir de fortune, Hommes, Femmes et enfants confondus (Photo du 22 Septembre 2013)







Plusieurs cas de violations des droits humains ont été constatés lors de cet évènement . Parmi ceux-ci, nous signalons le cas d'un enlèvement d'une équipe d'une Ong Internationale en mission dans la même localité, dont nous nous réservons de citer le nom dans la localité de Kamango . Quatre membres et un véhicule 4x4 ont été enlevés alors qu'ils  se trouvaient dans un hôtel de la place. 


Ici furent enlevés 4 agents d’une ONG humanitaire internationale ainsi que leur véhicule au cours de l’assaut des ADF/NALU en plein cœur de la cité de KAMANGO le 11 juillet tjrs : Photo 10 Octobre 2013










  • Présence de l'Association EADEV dans la contrée

Cette calamiteuse situation humanitaire conséquence de la terrible attaque du 11 juillet ne pouvait faire l'objet d'une mobilisation de plus qu'un acteur humanitaire dans la région en vu de venir en aide les victimes, particulièrement les femmes et les enfants. Avant cet évènement du 11 juillet, l'association EADEV était toujours actif dans le monitoring et communication  sur les violations des droits de l’homme en général, les 6 violations des droits de l’enfant en particulier. Cependant ces actions étaient menées sans une présence physique dans cette collectivité de Watalinga. Au vu de l’ampleur de la crise humanitaire EADEV a jugé mieux être au chevet de la population de Watalinga en y ouvrant une représentation, ce qui fut fait le 2 septembre 2013.
Point d’écoute EAD au centres de Nobili 
Deux animateurs point d'ecoute





Le point d’écoute EADEV nouvellement implanté  dans cette région s'emploie essentiellement  dans la mise en place des structures communautaires pour la protection de l’enfant.
Après présentation de l’organisation à l’autorité locale,comme première réalisation, l'organisation a suscité l’implication de la communauté dans la dynamique de protection de l’enfant en mettant en place un Réseau Communautaire pour la Protection de l’Enfant, RECOPE et un Club d’enfant. Les missions de ces RECOPE et Club d’enfants se limitent à :

1°RECOPE 
- Sensibilisation et information de la communauté, des familles et des enfants sur la protection de l’enfant, les services de prise en charge et les réponses adéquates
-  L’identification des cas d’abus et de violations des droits des enfants
-  Référencement, orientation et plaidoyer pour une prise en charge adéquate des enfants ainsi que les poursuites en justice des auteurs d’abus et des violations des doits des enfants
- Compilation et transmission des informations et tendance en matière de protection de l’enfant permettant des réponses efficaces
- Suivi des cas (prise en charge psychosociale, médicale par les structures compétentes, réunification familiale, réintégration scolaire et économique, etc.)

Travaux de groupes lors de la formation de RECOPE en Août 2013 à Nobili)



CE( Club d'Enfants :
- Sensibilisation aux droits des enfants et leur respect pendant la situation de conflits armé
-  Parler des problèmes qu’ils rencontrent et chercher eux-mêmes des solutions à ces problèmes
-   Connaissance sur la défense de leurs droits et ceux de leurs camarades
-   Apprendre à bien s’exprimer sans avoir peur
-    Apprendre le respect mutuel
-    Apprendre à faire des activités ensemble
-    S’entraider et se donner des bons conseils
-  Protéger leurs droits et les droits de tous les enfants de leur école, de leur communauté,
-   Travailler pour la prévention des tous les abus contre les enfants
Club d'enfants à Lwanoli


   


     Par ailleurs, la sensibilisation communautaire au près des déplacés et des ménages d’accueil est réalisée. L’objectif de cette activité étant d’identifier d’autres acteurs locaux, si possible pour une bonne synergie dans l'intervention. A coté de l’organisation BENENFANCE CONGO, la structure de crise initiative locale, nous sommes parvenus à mettre en place un bloc uni répondant aux différentes questions de protection de l’enfant dans les limites de nos moyens. Ainsi par exemple, grâce à cette unité, nous avons servi de pont à l’organisation IRC qui a apporté sa pierre à l’édifice en organisant une formation sur « la prise en charge psychosociale » en faveur des agents sociaux et autres staff des structures locales

      Acteurs Locaux:
   Dans la même logique d'intervention, l’organisation Save the Children Internationale a emprunté le même chemin avec beaucoup d’ambitions car, après nombreuses séances avec nous et à l’issue de ses évaluations elle compte appuyer l’approche de la capacitation des RECOPE, clubs d’enfants et même nous aider à installer des points d’écoute et des centres de jour dans 4 agglomérations à forte concentration des déplacés à savoir NOBILI, KAHONDO, KIKURA et LWANOLI, ce qui est une satisfaction pour nous car en plus de nos activités sur le terrain un plaidoyer est fait au quotidien pour que d’autres intervenants avec une bonne capacité financière et logistique interviennent dans la région. Seuls nous ne pouvons rien au vue de l’étendue de la zone à couvrir et de la complexité des besoins sans réponses. 


Staff Save the Children Internationale en concertation avec le staff EADEV et  Benenfance Congo pour l’évaluation des besoins en protection dans la région et à l’approche à mettre en place pour palier aux différents problèmes : 
le 5 Octobre 2013 à  Watalinga











Equipe de redaction Eadev-DRC