23 mars 2015

EADEV ET L’ENCADREMENT DE LA JEUNESSE, NOTRE VISION POUR 2015

1.       CONTEXTE
L’enfant reste au centre des activités au sein de l’organisation EADEV. S’il faut s’inspirer de la pensée de Janusz KORCZAC qui stipule que « L’enfant ne devient pas un Homme, il en est déjà un », nous pouvons facilement réaliser qu’un accompagnement sain est indispensable pour faire de cet enfant, homme qu’il est, un adulte responsable, un adulte autonome.
C’est dans ce cadre qu’au sein de  l’EADEV nous développons une série d’activité d’encadrement de la jeunesse, un verrou stratégique que peut faire noyer ou alors faire couronner de pleins succès nos interventions au profit de l’enfant.
Le contexte actuel d’instabilité de notre région  de Beni sécouée par les massacres des civiles, le développement de la xénophobie, l’intolérance culturelle, la résurgence des groupes communautaires d’autodéfense milite en faveur d’une attention particulière sur la jeunesse parmi laquelle il y a nombreux enfants.
 A cotés des enfants et jeunes adolescent désœuvrés et en dehors du circuit scolaire, les jeunes sortis des forces et groupes armés, les survivants des violences sexuelles, les filles exploitées dans le proxénétisme sont aussi ciblés par nos interventions.
Notre objectif ultime est d’autonomiser ces jeunes et faire d’eux des acteurs de développement et non une pépinière pour les groupes armés et autres gangs des bandits, délinquants, etc.
2.       STRATEGIE

L’autonomisation des jeunes passe par l’éducation de ces derniers sur les bonnes valeurs citoyennes tout en les amenant à jouer un rôle dans la communauté où ils vivent. Cette stratégie passera par les étapes suivantes :
Ø  L’identification des jeunes adolescents à risque avec un accent sur ceux qui sont difficiles à atteindre, nous voulons citer ceux vivant avec handicap, ceux ou celles exploités sexuellement, ceux présents ou sortis des forces et groupes armés, les survivantes des violences sexuelles, ceux en rupture familiale, ceux devenus précocement chefs des ménages, etc.
Ø  L’étude des opportunités dans leurs communautés
Ø  Leur orientation,
Ø  L’élaboration d’un projet de vie, individuel,
Ø  La formation professionnelle sous forme d’alphabétisation professionnelle,
Ø  L’appui au projet de vie, appui matériel, formation en entreprenariat, en compétence de vie, etc. C’est en quelques choses l’installation des jeunes en « entrepreneurs », ce qui peut se faire individuellement ou encore en groupes associatifs.

3.       CIBLE

Au cours de cette année nous visons 250 jeunes adolescents dont 150 en territoire de Lubero et 100 en territoire de Beni.
Au niveau de Lubero un appui financier et logistique est garanti par l’organisation internationale Save the Children qui a déjà érigé 2 centres des jeunes pour cette fin et cela dans les localités de KAVISEGHE et en cité de Lubero. Nous sommes ici à notre 5ème année d’expérience.
Au niveau de Beni l’heure est la recherche des fonds, une enveloppe de 70 000$ pourra bien faciliter la construction, l’équipement d’un centre de formation professionnelle, la formation et l’installation de 100 jeunes.

4.       SUCCES DES ANNEES PASSEES

Dans le souci de rentabiliser les jeunes lauréats de nos différentes promotions de formation, nous  venons d’inaugurer deux restaurants l’un à KIPESE pour le compte du centre de jeunes  Kaviseghe et l’autre à Lubero pour le centre en place. Ces espaces, nous  permettront d’assurer l’encadrement professionnel de jeunes ayant finit leur formation dans la  filière de l’Art-culinaire.  Les revenus réalisés  dans ces restaurants,  seront partagés mensuellement aux  jeunes professionnels, selon le règlement d’ordre intérieur en vigueur dans les centres.
L’exonération des activités  dans les centres a toujours été au cœur  de nos stratégies pour l’installation durable de nos bénéficiaires.   Cette exonération en faveur de nos jeunes  a été  notre  question de plaidoyer menée pendant 3 mois au niveau des services Territoriaux  de taxation   entre autre : la Division des affaires sociales  du Territoire de Lubero, l’Administrateur du Territoire et aux niveaux des  autres services   Territoriaux.

Ainsi, donc, parents et autorités Administratives  en l’occurrence l’Administrateur Assistant du Territoire de Lubero,  ont participé  activement aux  cérémonies inaugurales  du restaurant  des jeunes de Lubero ; ouverture symbolique pour les autres sites (Kagheri & Kaviseghe). 
Au cours de sa prise de parole le coordonnateur des activités au sein de EADEV a invité les autres jeunes encore oisifs à venir prendre leur inscription pour l’exercice 2015.
Faisant d’une pierre deux coups il a été aussi  l’occasion de lancer une invitation à toute la population de Lubero et Kaviseghe de consommer les services disponibles au niveau des centres des jeunes. Outre l’art culinaire il y a désormais un atelier moderne de coupe et couture, un atelier de menuiserie, des jeunes maçons ainsi que des jeunes maraichers.                                                                            

Par  l’entremise de la DIVAS (Division des Affaires sociales) du Territoire de Lubero ; 53 jeunes dont 34 Filles et 19 Garçons, lauréats  ont été au rendez-vous.
  Lubero, février 201
Oscar KATUSELE
Superviseur des activités

16 mars 2015

La célébration de la journée internationale de la femme, le 8 mars, une opportunité capitalisée par les enfants du club « Roi Mathias 1er » en faveur de l’éducation de la jeune fille

L’éducation de la jeune fille dans nos communautés est victime de beaucoup de pesanteurs aussi bien culturelles, sociaux, religieuses, économiques que politiques.
Sur le plan national deux thèmes ont été proposés par les autorités administratives du pays pour célébrer cette année la journée dédiée à la femme, il s’agit de :
Thème 1 : Autonomisation de la femme
Thème 2 : Participation de la femme aux actions de la sociétés  
Les enfants du Club « Roi Mathias 1er » ne sont pas resté insensibles en recevant ces deux thèmes qui, du reste, ont rencontré leur vision car à son sein, le club est constitué de plusieurs jeunes filles, « futures mamans ».
Pour la matérialisation de cette idée, un atelier de conception des thèmes y afférant en guise de l’organisation d’une émission radio a été convoqué collectif des femmes en ville de Beni, à laquelle les enfants du club Mathias 1er ont eu le privilège d' y participer.
Depuis le lancement de son plan d'action en février dernier, le club  roi Mathias 1er mène à bien les activités transversales au vaste programme d'appui à l'éducation dans la région de Lubero et Beni que conduit EADEV avec l'appui financier de Save the children.
En cette journée internationale de la femme, une émission radio spéciale autour de la journée du 8 mars consacrée à la femme a été programmée le vendredi 6 mars. Cette émission s'est essentiellement focalisée à l’analyse des thèmes proposés par les enfants membres du club qui se sont choisis pour invités le personnel féminin de l’organisation EADEV qui les accompagne.
Pour permettre une large audition, l’émission, a été multilingue. Autrement, pour faire participer les auditeurs au thème du jour, un numéro de téléphone était communiqué en vue de faciliter les réactions en direct et par messages instantanés.
En résumé, l’émission « Table ronde pour enfants »  a été articulée sur 3 points majeurs ci:
  • l’historique de la journée du 8 mars 
  • l’état des lieux des droits des femmes dans notre région
  •  l’appropriation des thèmes du jour pour les femmes et les jeunes filles, futures mamans. C’est sous forme de débat ouvert que les enfants membres du club ont échangé avec les invités du jour.                                                                                        


Enfin, pour clôturer l’émission du jour, les enfants se sont exprimés pour donner leur point de vue sur l’autonomisation de la femme et sa participation aux actions sociale et politiques en RDCongo en général et particulièrement dans la région de Beni qui reste en proie de l’insécurité, et des violations des droits des enfants et des femmes. 

Le message des enfants du club « Roi Mathias 1er » a été formulé en terme d'observation et recommandation ci-après :  
1   L’autonomisation de la femme ou sa participation dans les affaires politiques n’est pas à décréter, C’est un processus
2   L’autonomisation de la femme, sa participation activer dans les actions du développement doit commencer par la préparation et l'encadrement de son jeune âge
3   A notre niveau, nous sommes convaincus que le chemin obligé pour y parvenir est la scolarisation. D'où la scolarisation discriminatoire constitue un frein à l'égalité de chance, le développement de filles et défavorise les jeunes filles en âge scolaire.
4   Elle suppose la fermeture des maisons de tolérance communément appelées QG où les jeunes filles sont exploitées sexuellement au profit de leur orientation vers des métiers autonomisant, c’est ce qu’on appelle communément «  réinsertion socio-économique »
5   Nous pensons que pour les jeunes adolescentes qui ont raté leur cursus scolaire normal, devraient bénéficier d’une alphabétisation professionnelle pour qu’elles deviennent utiles à elles mêmes et à toute la communauté
6   Elle suppose la réduction de la pauvreté dans notre société car sont les femmes qui sont plus affectées par celle-ci. La réduction de la pauvreté se traduirait par l’augmentation du revenu de la femme car “ l’avoir c’est le pouvoir”, dit-on.
   Une femme vulnérable ne peut pas avoir un pouvoir , un poids dans la société, elle est constamment vouée à la dépendance
7. Elle suppose une sensibilisation  des femmes et de la jeune fille à ne pas se faire écraser par le complexe d’infériorité vis-à-vis des hommes  et des jeunes garçons. Elles devront  avoir confiance en elles-mêmes pour qu’à l'avenir elles participes aux actions et deviennent autonome dans la gestion quotidiennes des choses qui la regardent.
Pour rendre les femmes plus autonomes et utiles  dans la société , la femme doit être  éduquée et préparée pour son avenir. Nous rejoignons ainsi la divise et la vision de l’ONG EADEV :  une bonne enfance, des adultes responsables »                                                  Depuis Beni, 
Le club des enfants du roi Mathias 1er