22 août 2013

Tableau du premiers semestre 2013 des activités EADEV


Secoué par une période de turbulence politique et sécuritaire sur tous les axes d'intervention, le premier semestre de l'année 2013 n'a pas été facile pour le démarrage des activités prévues pour l'année.
Entre la création de plusieurs nouveaux groupes armés et rébellion  notamment, le M23 en 2012 dans le sud de Beni, l'ADF-NALU au Nord de Beni avec plusieurs autres groupes dans la vallée de Semuliki, la situation sécuritaire et humanitaire s’est lamentablement empirée  dans cette région du pays depuis le début de l'année.
Face à la recrudescence de l’insécurité issue de l’activisme de ces groupes armés et rebelles, les conséquences humanitaires suivies d’une détérioration quasi totale de la situation des enfants et des femmes  restent dans tous les cas déplorables. Le nombre de déplacés internes a évolué de façon inattendue. Il est passé de 1800 à 3000, fouillant des combats.  De ce fait,  le nombre d'enfants enrôlés dans les groupes armés s'est vu augmenté avec une violation massive des droits des enfants et des femmes. L'inaccessibilité des zones  de bases arrières des auteurs de ces crimes par les acteurs de la protection de l'enfance, n'a pas permis pendant ce premier semestre de l'année, d'évaluer le nombre exact des enfants encore dans les groupes et forces armées.
 Estimé à plus au moins 400 enfants à sortir des groupes armés que  devrait accueillir  l'Association EADEV pour une prise en charge, dans le premier semestre de l'année en cours, ce résultat n'a pas été atteint suite aux indicateurs de nouveaux recrutements qui se sont imposés.
Enfants soldats à démobiliser dans un groupe mai-mai

En dépit des mesures préventives qi sont transversales dans nos intervention l réhabilitation des victimes est aujourd’hui une urgence. C’est dans cette optique qu’un gros paquet des activités que nous voulons rapporter a été orienté, en termes de protection, vers la réhabilitation des enfants associés aux forces et groupes dans leur droit en assurant leur séparation puis une prise en charge transitoire et affin une réunification familiale en vue dune réintégration communautaire.


A coté de cette phase, un autre paquet d’activité a consisté à la réinsertion socio-économique d’un bon nombre d’enfants affectés par les conflits armés.
Parallèlement à ces activités ci-haut citées nous avons fait de l’éducation un outil de protection, un outil pour apprendre à vivre et à survivre, un outil pour préparer le futur et la résilience.

1. DE LA PRISE EN CHARGE TRANSITOIRE
Avec l'appui financier de l'Unicef, 225 ESFGA ont été encadrés et suivis dans des FAT de BENI et de LUBERO, ainsi que dans les deux centres de jour. Ces enfants ont été également sensibilisés sur la loi portant protection de l’enfant, les méfaits de l’alcool. Le comportement à adopter dans la société ont été organisées à leur intention. 
Les enfants Ex-soldats au CTO-EADEV-Beni

Après passage au CTO, plusieurs réunifications d' enfants avec leurs familles en présence des autorités Locales ont été effectives.
Pour des besoins de mis en oeuvre de nos programmes de protection, une évaluation du projet de la prise en charge transitoire à Lubero qui a regroupé tous les acteurs travaillant dans ce projet a été réalisée. Le but de cette activité était de connaitre les points forts et les faiblesses constatés lors de la réalisation dudit projet afin d’améliorer le travail.


2. TRAVAIL AVEC LA COMMUNAUTÉ

Dans le domaine lié à la protection, l'implication de la communauté a constitué notre pierre angulaire dans les activités organisées au cours du semestre.
La sensibilisation des autorités étatiques et surtout des militaires dans leur caserne sur le non recrutement des enfants dans leur rang et cela en conformité avec l’accord cadre signé à Kinshasa entre le gouvernement de la République Démocratique du Congo et les Nations Unies sur la présence des enfants dans leurs rang. Ce moment a été aussi celui de sensibiliser d’avantage des troupes  sur les violations graves des droits des enfants.
Atelier de sensibilisation sur les droits des enfants à Beni
Une formation de 3 RECOPE,( réseaux communautaires de protection de l’enfant) et 3 clubs d’enfants à Lubero, Kyondo et Kipese sur les droits des enfants et la prévention des abus commis à l’égard des enfants et surtout la référence des victimes. Cette formation a surtout concerné  les structures communautaires locales pour une large diffusion dans des communautés dont sont issus des enfants.
 Par ailleurs, un suivi de deux ENA(Enfants non accompagnés) dans une FAT(Famille d'acceuil transitoire) au quartier MABOLIO est effectif.
 Parmi ceux-ci, un enfant sujet ougandais  a été réunifié à nouveau avec sa famille à KASESE en OUGANDA. Il était en désespoir de réunification après plus d’un semestre de tracing toujours négatifs par d’autres partenaires. Dans la même branche d'activités ENA, nous avons retrouvé un bébé abandonné dans un de nos CTO à Beni. Ce bébé bénéficie de notre assistance, à travers la bonne volonté d'une nourrisse volontaire du village.
Un bébé abandonnée au CTO-EADEV-Beni

















3.LA RÉINSERTION SOCIO ECONOMIQUE

L'activité de réinsertion s'est plus focalisé sur le suivi de 97 ESFGA  dans des ateliers de formation professionnelle (tels que la coiffure homme, coiffure dame, coiffure mixte, la pâtisserie,   la menuiserie, la mécanique moto, la photographie, l’électro- ménager) jusqu’à la passation de jury de fin formation, en   synergie avec la DIVAS et les autorités locales. 
Les jeunes filles affectées par les conflits armés ont bénéficié également d'une  formation des  en coupe et couture pour leur réinsertion socio-économique.  Cette activité a été suivie de la remise d’un kit d’installation pour tous les Bénéficiaires du programme..  
Une fille en formation d'enprentissage en coupe et couture

4. PROGRAMME D’EDUCATION
Dans le cadre de la mise en œuvre du projet DCR / PAMOJA, depuis la rentrée scolaire 2012- 2013, avec l'appui de SAVE THE CHILDREN INTERNATIONAL, EADEV a pu réaliser la supervision de la construction des classes et des centres des jeunes ainsi que ceux des enseignants à Lubero et sud Lubero. 

Un chantier d'école supervisée par EADEV à KATAMBI









     

En collaboration avec l’EPSP, EADEV a organisé à l’intention des enseignants ainsi que des jeunes des centres de Lubero et Kaviseghe la formation sur le fonctionnement et la gestion financière et logistique de leurs différents centres

Ateliers des enseignants avec EADEV


Cependant, la non scolarité et la déscolarisation de beaucoup d’enfants suite à la précarité de la situation sociale des parents, l’insécurité croissante des groupes armés dans les deux territoires de Lubero et Beni poussant des milliers des gens à fuir leur milieu, la discrimination du système scolaire  où les garçons sont privilégiés par rapport aux filles, EADEV, est en collaboration avec l’EPSP, pour organiser des classes de rattrapages, ALP.  
Dans ce programme un nombre de 870 enfants ayant suivis les cours de rattrapage sont prêts à passer les examens de fins d’année pour les niveaux 1 et 2. 
 Aussi un  encadrement  de 150  jeunes désœuvrés ne dépassant pas l’âge de 25 ans pour l’alphabétisation et les différentes formations professionnelles telles : la cuisine améliorée, la coupe et couture, la maçonnerie et la menuiserie a été assuré.
Une classe ALP à Lubero











Les activités de sensibilisation de différentes couches des milieux ruraux sur l’importance de l’éducation, surtout celle des filles, produit actuellement des effets appréciables dans les communautés.   La sensibilisation des enfants et des adultes par les enfants sur la loi portant protection de l’enfant afin de leur faire connaitre leurs droits ainsi que leurs devoirs a été fondamentale pour la suite des activités avec les enfants.
Sensibilisation des enfants sur les droits et devoirs des enfants














1.      EDUCATION A LA CITOYENNETÉ

Cette branche d'activités d'éducation s’inspire  normalement de la considération de Janusz Korczak à travers son livre"Roi Mathias". Il s'agit d' initier les jeunes et enfants à mieux comprendre l'environnement dans lequel ils vivent . Ils sont obligés de pousser leurs cris détresse pour combattre les anti- valeurs de ce monde qui freinent son développement. C’est aussi une initiation de ces derniers à l’amour patriotique et à l’éveil de conscience de montante. 


















La fin du semestre, bien que satisfaisant pour le travail abattu, le contexte politique, sécuritaire actuel est tel que l’activisme des groupes armés observé partout sur notre zone d’intervention a et cela avec comme effets corollaires, le recrutement continuel d’enfants au sein des forces et groupes armés. graves.
Enfin de ne pas être dévasté par les évènements,  l’heure est à l’élaboration d’un plan de contingence avec des  activités clés d'urgences, ainsi l’intensification des  sensibilisations sur le non recrutement et l’accueil dans la communauté de tous les enfants sortis et à sortir des forces et groupes armés. 
 La  capitalisation de toutes nos interventions, le monitoring et la communication des violations des droits des enfants sera aussi au rendez-vous.
 En ce qui concerne les activités de réinsertion socio-économique des enfants affectés par les conflits armés le cycle du projet est  à son terme. Cependant, partant de notre expérience dans la thématique, les 6 mois de mise en œuvre du projet ont été insuffisants car ne nous a pas permis d’achever toutes les étapes du processus de réinsertion. 
De ce qui précédé,notre plaidoyer auprès de l’Unicef pour un prolongement du projet se justifie par le fait que le projet en cours a connu de perturbation entre le nombre des enfants attendus et les nouveau cas non prévus.
Les activités d' éducation viennent de connaitre un ralentissement lié à la fin de l’année scolaire  avec les grande vacances. Dans le cadre de nos activités de supervision des écoles, nous devrions capitaliser ce moment de vacances pour rapprocher les enseignants avec des séances de recyclage et formation sur certains thèmes d’actualité. 
Pour la sensibilisation du droit de l'enfant à l'école, une campagne musclée sur l’inscription de tous les enfants à l’âge scolaire est planifiée au cours du mois d' Août et septembre..
Les activités d’éducation à la citoyenneté sont en souffrance car elles n’ont pas d’appui financier, ce qui démotive les enfants acquis à cette cause. 
     
Pour le DPT de communication
     EADEV