Pour assurer le bien-être durable à l’enfant, il
faut agir dès son plus jeune âge. Cet idéal passe non seulement par la bonne
intention, mais surtout par le respect absolu
de l’enfant et de ses droits ».
L'état des lieux de la situation des enfants en
RD Congo est surtout caractérisé par de nombreuses violations des Droits de
l'Enfant, notamment le droit à l'éducation, à la santé et aux loisirs sains et
appropriés, malgré la ratification par la RDC des instruments juridiques
internationaux et régionaux de protection de l'enfant.
Après plusieurs années de conflits armés marqués
par des violences extrêmes, on constate qu'aujourd'hui encore, malgré la
réduction relative des combats dans plusieurs zones du pays, les enfants sont toujours exposés à plusieurs formes de violence.
D'où le phénomène des
enfants de la rue, enfants dit «sorcier», enfants soldats, enfants travaillant dans les mines d'or et diamant , conséquences de la pauvreté et de l'absence d'une politique intégrée de protection et d'encadrement de la jeunesse.
- Accès à l'Education
Aujourd'hui encore, près de 5 millions d'enfants
congolais ne vont pas à l'école à cause de la pratique du système de prise en
charge des enseignants par les parents qui, dans l'ensemble, sont impayés ou
sous-payés. Les infrastructures scolaires modernes manquent et celles qui
existent sont délabrées.
- Accès aux soins de santé
L’accès aux soins de santé de qualité des enfants
de moins de 5 ans, est quasi inexistant, suite au délabrement du système
sanitaire, la fuite massive de cerveau. D’où un taux de mortalité infantile est
toujours préoccupant, même si une amélioration s’est faite constatée dans
l’année 2010 et malgré le plaidoyer initié auprès des autorités congolaises en
2010 par Mme Chan, Directrice de l’OMS, leur demandant d’augmenter le budget de
santé. Les
statistiques issues des grandes enquêtes menées sur toute l’étendue du pays
montrent que la mortalité infantile est passée de 148 pour 1000 en 1995 à 126
pour 1000 en 2001. Les résultats de l’Enquête MICS4 confirment cette baisse. En
effet, elle évalue à 97 pour 1000 le taux de mortalité infantile en 2010. Si la
probabilité de mourir avant l’âge d’une année est élevée, elle l’est encore
davantage par rapport au cinquième anniversaire. Evalué à 220 pour 1000 en
1995, soit un enfant sur cinq, ce quotient se situe à 158 pour 1000 d’après les
résultats de MICS4. Ce niveau de mortalité place la RDC dans la catégorie des
pays à forte mortalité infantile. Ainsi, il apparaît peu probable que l’on
atteigne l’objectif 4 en 2015.
S’agissant de la vaccination des enfants, le niveau de vaccination contre tous les antigènes reste faible en RDC. Moins d’un enfant sur deux reçoit l’ensemble des vaccins contre toutes les maladies cibles du Programme Elargi de Vaccination (PEV). Malgré l’amélioration constatée entre 2001 et 2010 (de 23 à 48%), le niveau est loin de la barre de 80% visée par le PEV,(source :Rapport PNUD 2010).
S’agissant de la vaccination des enfants, le niveau de vaccination contre tous les antigènes reste faible en RDC. Moins d’un enfant sur deux reçoit l’ensemble des vaccins contre toutes les maladies cibles du Programme Elargi de Vaccination (PEV). Malgré l’amélioration constatée entre 2001 et 2010 (de 23 à 48%), le niveau est loin de la barre de 80% visée par le PEV,(source :Rapport PNUD 2010).
- Situation des violences faites aux enfants :
Plusieurs débats de commémoration sont toujours
faits pendant des journées de rendez-vous avec des thèmes au tour des violences
faites aux enfants.
La violence à l'égard des enfants peut prendre
plusieurs formes et même devenir un fait banal lorsque les niveaux de vigilance
s'estompent et qu'on prend l'habitude de ne pas s'interposer et d'accepter que
des enfants impuissants soient si souvent victimes de violence.
On peut distinguer plusieurs types de violences
subies par les enfants suivant l'environnement où ils se trouvent: en famille, en communauté, à
l'école ou dans d'autres institutions.
On peut retenir:
- Les violences en famille: Coups et blessures, châtiments corporels, viols, inceste, attentat à la pudeur, harcèlement sexuel, incitation à la prostitution, injures, menaces et intimidations, accusations de sorcellerie, séquestration, rejet, dénigrement, discrimination, négligence, abandon, sevrage précoce, privation volontaire de nourriture, non scolarisation, spoliation d'héritage, travaux domestiques excessifs.
- Les violences dans la communauté: Elles sont liées à des pratiques traditionnelles ou à des comportements collectifs. C'est notamment: les mariages précoces et/ou forcés, l'enrôlement des enfants dans les forces et groupes armés, les mutilations sexuelles, l'exploitation sexuelle surtout des enfants de la rue, l'esclavage sexuel, la stigmatisation des enfants affectés par le VIH/SIDA, les travaux lourds, dangereux ou sans repos (prolongés).
- Les violences à l'école et dans les milieux publics: Arrestations arbitraires et détentions illégales, coups et blessures, châtiments corporels, viols et harcèlement sexuel.
En RDC, les violences générées par les conflits
armés ont grandement affecté les structures de base de la communauté et les
familles qui constituent normalement les lieux privilégiés de protection pour
les enfants. Ainsi, sans le support de la famille et la communauté les enfants
deviennent fragiles, et plus exposés aux violences de toute sorte.
Et, dans un contexte de conflit armé, les enfants
sont parfois directement ciblés, recrutés souvent par la force dans des groupes
armés, où ils sont exposés à une culture et un environnement de violence,
affectant négativement tout leur système de valeur en pleine évolution.
En partenariat avec les organisations
internationales œuvrant dans la thématique protection de l’enfance en RDC, UNICEF, Save the children, EAD essaie d’intervenir conjointement dans plusieurs actions de prévention et de
redressement des effets de la violence sur les enfants. C'est plus
particulièrement, mener des activités de sensibilisation continue, y compris la
formation des agents de la police et des forces armées par l’UNICEF et la
Monusco.
Les activités de sensibilisation visent également
à attirer l'attention de la population afin qu'elle prenne conscience de
nombreux cas de violences auxquels les enfants sont soumis et l'appellent à
s'interposer contre ces violences et à refuser de prendre part à tout acte de
violence contre les enfants.
Département de l'information
EAD-RDC
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